L'avocat de la couronne d'une petite ville appelle son premier témoin
à
> la barre. Il s'agit d'une vieille dame. Il s'approche d'elle et lui
> demande :
>
> - Madame Tremblay, savez-vous qui je suis ?
>
> - Bien sûr que je vous connais Monsieur Baril. Je vous connais depuis
> que vous êtes haut comme trois pommes. J'ai même changé vos couches
> quand vous étiez petit. Et franchement, vous m'avez beaucoup déçu.
Vous
> êtes devenu un menteur, vous trompez votre femme, vous manipulez les
> gens et vous parlez dans leur dos. Vous pensez que vous êtes une
étoile
> montante mais vous ne serez jamais rien de mieux qu'un petit avocat
de
> seconde classe. Oui, Monsieur Baril, on peut dire que je sais très
bien
> qui vous êtes.
>
> L'avocat est saisi. Ne sachant pas quoi faire, il pointe l'avocat de
la
> défense et demande au témoin :
>
> - Madame Tremblay, savez-vous qui est l'avocat de la défense ?
>
> - Et bien oui, on peut dire que je connais Monsieur Leblanc. Je l'ai
> gardé quand il était petit et j'ai changé ses couches à lui aussi.
Lui
> aussi m'a beaucoup déçu. C'est un gros paresseux qui fait tout pour
ne
> pas travailler. Il boit comme un trou et il est incapable de bâtir
une
> relation solide avec une femme. En plus, son bureau d'avocat est l'un
> des plus mauvais de la région et il survit en fraudant les impôts.
Oui,
> on peut dire que je le connais très bien.
>
> Sur ces remarques surprenantes, les gens se mettent à parler dans la
> cour et le juge doit ramener le silence. Il demande aux deux avocats
de
> s'approcher et leur dit tout bas :
>
> - Si l'un de vous demande à Madame Tremblay si elle me connaît, je
lui
> colle immédiatement un outrage au tribunal et il se retrouve en tôle
> dans les 5 minutes.